Arrivée aux portes de la ville

Après trois longues semaines de marche entre la ville portuaire de Calide et la grande capitale Tyrus, Eilinel arriva enfin aux pieds des portes de la cité. Les portes étaient imposantes et bien plus grandes qu’elle l’avait imaginé, le nombre de gardes surveillant les allées et venues était impressionnant lui aussi. Il y avait une certaine effervescence populaire, des marchands aux portes chargeaient et déchargeaient leurs mulets.

*Et bien … enfin arrivée, j’espère trouver rapidement du travail ici, tachons de ne pas nous faire remarquer*

Les citoyens et les marchands semblaient tous affairés, ici et là de petites disputes entre marchands, là bas un garnement jetais des petites pierres sur un mulet, deux femmes parlaient des dernières étoffes qu'elles avaient achetées. Et tout cela sous l'oeil sévère et le calme imposant des gardes qui surveillaient tout les faits et gestes de ce petit monde.

* Au moins c’est animé, il faut que je trouve une auberge pour la nuit … bon rien n'indique qu'il faille se présenter au poste de garde ... *

Eilinel s’avança vers la grande porte pour entrer dans la cité …

[MJ]

Eilinel rentra tranquillement dans la cité par la porte principale. Malgré son envie de passer inaperçu, elle fut bien vite remarqué par l'un des gardes de la Porte qui, avec ses 20 ans de service, avait l'oeil. Il avait tout de suite remarqué cette fille fluette, à l'allure enfantine.
Une jeune enfant ne pourrais se balader éternellement et tranquillement dans une cité de la sorte, rempli de gens, et aussi de coins sombres...
Malheureusement, le garde n'avait pas de temps à lui consacré, car déjà, un autre groupe de mulets bloquait à nouveau l'entrée.

Eilinel s'enfonça donc dans l'inconnu de la ville. Au fil du chemin, plein de marchands bouffis se penchaient vers elle, lui tendant milles victuailles, et une quantité impressionnante de breloques sans aucune valeur, ne servant apparemment qu'à encombré le porteur de ces objets.

L'avantage d'Eilinel était que sa petite taille et son talent naturel pour la discrétion faisait qu'elle n'était vu que par quelques rares personnes dans la rue, tels des marchands à l'oeil avisé, les passants se contentant juste de la pousser, sans même l'aperçevoir...
Quelques mètres plus loin, elle arriva devant ce qu'elle recherchait : une auberge. le nom ne figurait plus sur l'écriteau, ou du moins était illisible.

Elle poussa la porte est entra. Tout de suite, dès que la porte se referma sur elle, Eilinel sentit une forte odeur d'alcool et de tabac lui prendre la gorge. A première vue, cette auberge était composé de gens tranquilles, bien que dans un coin, deux trois tables étaient occupés par des gens à l'allure mystérieuse, et plutôt inquiétante.

Une ombre s'interposa devant elle, et Eilinel sursauta. L'homme était simplement l'aubergiste :

-Que me vaut l'honneur d'accueillir dans mon auberge une si jeune et jolie demoiselle ?

L'homme empestait, sa figure étant toute proche de la jeune femme...

[/MJ]

L'odeur dans la taverne était acre et la fumée irritante mais l'odeur la plus forte émanait de l'aubergiste qui sous son air de lourdaud venait de s'adresser à Eilinel en la faisant sursauter.

*Bon sang qu'il est laid et impoli ... * se dit-elle

Eilinel se recula légèrement sous l'effet de l'odeur, sans trop paraitre impolie, elle regarda brièvement l'aubergiste ventripotent. L'homme était gras et suait à flots, il portait un tablier de tissu beige maculé de taches de vin et de diverses autres choses difficilement identifiables. Il affichait un sourire édenté, la plupart de ses dents étaient noircies, cet homme aimait la bonne chair mais pas l'hygiène, ça se voyait et surtout ça se sentait ...
Eilinel s'adressa à l'homme fermement mais poliment :

-Bonsoir, je vais prendre une chambre pour la nuit.

La marche avait creusé l'estomac d'Eilinel et après un examen rapide des écuelles sur les tables elle demanda à l'aubergiste de lui servir un ragout, bien qu'il ne semblait pas très appétissant.

- Et une ration de ragout aussi.

Elle paya l'homme de suite. Elle regarda calmement les gens présents dans l'Auberge, tous semblaient calme, quelques marchands, quelques hommes, des femmes à l'allure douteuse, bref rien d'anormal dans une auberge de capitale. Un petit groupe attira néanmoins son attention, il était composé de gens au regard fuyant, ils semblaient alertes à tout ce qui se passait autour d'eux et discutaient à voix basse, certains portaient des bottes en cuir tanné et renforcé, il ne s’agissait certainement pas de simples badaud.

Elle allât s'asseoir à la seule petite table encore disponible dans l'auberge, non loin du petit groupe.

Tout en mangeant son ragout dont l'odeur aurait pu réveiller un trépassé, elle réfléchissait au meilleur moyen de trouver un job, peut-être fallait-il s'adresser à l'armée impériale, on disait ici et là qu'ils manquaient d'espions, sinon au pire elle trouverait bien un marchand désireux d'en savoir plus sur un de ses concurrents, mais c'était de loin ce qu'elle détestait le plus ...

[MJ]

Tandis qu'elle réfléchissait, Eilinel oublia la table au groupe mystérieux. Certains hommes de cette table la regardait mystérieusement. Deux de ces hommes étaient complètement ivres, aussi la situation pris une sale tournure rapidement. L'un des hommes se leva s'approchant d'Eilinel, il lui empoigna avec force le bras :

-Alors, pourquoi rester toute seule dans ton coin, viens donc un peu partager notre discution, on pourra faire...plus ample connaissance.. L'homme louchait affreusement l'alcool lui étant monté à la tête.

Eilinel se mit à résister à l'emprise de l'homme, et ce dernier se mit vite en colère :

-Quoi ? Qu'espères-tu à essayer de te libérer ? Je pourrais être ton père, petite insolente !!

Les personnes de sa table se mirent à ricaner, et personne ne semblait vouloir aider Eilinel. Personne ne bougeait d'ailleurs de sa place, certains avait peur, d'autres ignoré la scène. Seul un jeune homme partit en courant de la salle, sans que quelqu'un ne l'aperçoive pour autant.

L'homme ivre semblait sur le point de la frapper, encourageait par toute sa tablée. Eilinel allait devoir se débrouiller seule, une fois de plus...

[/MJ]

Surprise par l'homme, Eilinel fit tomber l'écuelle de ragout ...
* Ce n'est pas une grande perte ce truc puait de toute façon ...*
Eilinel ne se laissât pas faire, elle tenta en vain de retirer son bras, mais l'homme la saisissait fermement. L'agacement de l'homme face aux mouvements d'Eilinel pour se défaire de son emprise l'amena à lever son bras d'un air menaçant. Eilinel réfléchit rapidement à la situation.

*Si cet abrutit crois pouvoir porter des coups si facilement il va vite être déçu !*

Au moment ou la main de l'Homme allait s'abattre sur le visage d'Eilinel, elle lui bloquât le poignet, ce qui surprit l'homme qui pensait avoir à faire à une fillette.

Toujours sans une parole, d'un mouvement vif et régulier elle lui asséna un coup de genou à l'entre jambe.
L'homme cria de douleur, tituba et se laissa tomber à genoux au moment ou les autres hommes du groupes se levèrent, menaçants, certains parmi eux retombèrent sur leur chaise tellement ils étaient ivres.
Eilinel commençait à se dire qu'il allait être compliqué de sortir sans trop de dégâts de cette fichue auberge.

*Quelle foutue ville ... Bon je ne vais quand même pas sortir les armes ... mais ils sont un peu trop nombreux pour moi, j'arriverai sans doutes à déstabiliser ceux qui sont imbibés d'alcool, mais pas les deux autres en même temps ...*

Au moment ou l'un des hommes se saisissait d'un couteau, un brouhaha émanât de la rue, les clients de l'auberge qui n'avaient jusque là que peu prêté attention à la scène commençaient à s'affoler, l'un deux voulut demander aux hommes de se calmer mais reçut un coup de poing qui le fit tomber à terre. C'est à ce moment que des hommes en armes et uniformes entrèrent dans l'auberge avec perte et fracas ...

[MJ]

Le jeune homme qui avait fuit peu de temps auparavant avait bien fait son travail, il était partit directement alerter la milice de la ville qui intervint rapidement, alors que la situation tourné mal.

Le groupe de miliciens entra avec fracas, enfonçant la porte. Les hommes laissèrent en suspens leurs gestes en apercevant avec effroi les hommes de la milice, réputés pour leur intransigeance.
Un milicien s'avança, sûrement le gradé :

-Comprenons bien la situation, vous allez cessez tout votre bordel rapidement, ou nous employerons la force. Quand à toi le grand gaillard, et toi aussi la petite chipie, on vous embarque, vous allez vous expliquez devant quelques personnes de haute importance...Bref, emmenez-les !

Le groupe de miliciens s'avança méchamment vers Eilinel, et l'attrapèrent solidement. L'autre homme, qui avait empoigné au tout début la jeune femme, et déclenché la dispute, n'opposa presque aucune résistance, étant salement amoché par l'alcool.
La tension dans la taverne avait baissé d'un coup, les gens faisaient semblant de n'avoir aucun rapport à l'histoire, et se remirent à discuter. Les personnes de la table qui avaient posé problème se dispersèrent rapidement.
L'aubergiste soupira en voyant le cortège de miliciens sortir de son établissement. Il s'en sortait bien, aucune casse, et un ragout plus une chambre payé pour rien. La journée s'annonçait meilleur que prévu.

Eilinel et l'homme ivre furent conduits directement dans les cachots, en attendant la suite.
La jeune femme se trouvait bien embêté, elle qui avait voulut passer inaperçu et le plus rapidement possible dans cette ville était connue de toute les autorités de Tyrus...

[/MJ]

Eilinel se retrouva dans une cellule de quelques mètres carrés, le tour du propriétaire était rapide, dans un coin se trouvait une paillasse crasseuse qui devait certainement faire office de lit et n’être changé qu’une fois par an, dans l’autre coin un trou servait pour les besoins naturels, qui lui aussi ne devait pas être souvent vidé …

*Bon c’est moins luxueux que l’auberge c’est sur …*

Sa cellule se trouvait au bout d’un long couloir bordé de toute part par des cellules, peu d’entre elles étaient vides, la plupart étaient investies par des poivrots ou des voleurs des rues, seule une cellule abritait un personnage étrange encapuchonné. A l’autre bout du couloir on pouvait entendre l’homme qui l’avait apostrophée dans l’auberge, toujours sous l’emprise de l’alcool il proférait aux gardes qui passaient devant sa cellule des propos obscènes entrecoupés de petits hoquets et de phrases sans aucun sens logique apparent. L’Homme semblait même avoir oublié la raison de sa venue.
Eilinel s’assit et s’adossât au mure loin de la paillasse et du trou. Elle ferma les yeux un moment, songeant à tout ce qui venait de se passer.

*Je suis venue chercher du boulot auprès des autorités de cette ville, j’aurais mieux fait de me présenter au bureau de recrutement plutôt qu’a la prison directement …*

Cette idée la fit sourire. Elle songeât à l’homme qui avait alerté la garde.

*Pourquoi ce bougre n’a-t-il pas expliqué en détail la situation, ça aurait évité bien des problèmes … pour se tirer de là, pas cinquante solutions, soit je joue la fillette effarouchée et innocente, soit je joue cartes sur table … on va bien voir sur le moment comment ça se passe et quel interlocuteur j’aurais en face de moi … S’ils ne veulent pas de mes services j’irais voir ailleurs …*

Epuisé par le long voyage qui l’avait amenée jusqu’à la capitale, elle finit par s’endormir en réfléchissant à la stratégie à adopter…

[MJ]

Pendant son sommeil, Eilinel n'aperçut pas l'homme venu faire un tour dans le long couloir de la prison, s'attardant sur quelques cellules, dont celle de la jeune femme. L'homme la dévisagea quelques instants et s'en alla.
Un peu plus tard, un garde vint la réveiller brutalement, en ouvrant la lourde grille grinçante. Il s'approcha d'elle, la soulevant du sol :

-Allez en route, disons que...quelqu'un veut te voir...

Le vieux garde de la prison l'emmena en dehors de celle-ci, et la remis à deux soldats, qui prirent la garde de Eilinel. Ils la conduisirent sur un long chemin. Ce dernier déboucha sur une grande cour d'un château hautement fortifié, à l'apparence bien plus noble, comparé à la vieille prison que la jeune femme venait de quitter.
Sans un mot, les soldats la conduisirent dans un dédale de couloirs, passèrent une petite cour où Eilinel eut tout juste le temps d'aperçevoir plusieurs hommes s'entraînant avec sérieux.
Ils montèrent quelques marches, suivirent un dernier couloir et arrivèrent devant une grande porte. Le garde à l'entrée leur fit signe d'attendre. Il revint quelques instants plus tard, faisant signe de la faire entrer. Il la poussa sans ménagement à l'intérieur et referma la porte.

Contre tout attente, la porte donnait simplement accès à une pièce de taille moyenne, pourvu d'un mobilier pour un usage minimum, mais certains vestiges laissaient à penser qu'une personne de valeur vivait ici. Elle aperçut alors un grand homme derrière un espèce de bureau, qui n'avait encore rien dit.

-Je vous en prie, asseyez vous jeune femme, fit-il en désigant une chaise, nous avons à parler. Je me nomme Konrad. Il se peut que vous avez déjà entendu parler de moi...

[/MJ]
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(hrp : bon maintenant, je joue le rôle de mon perso hein )

Konrad dévisagea la femme silencieuse qu'il avait aperçut, dormant dans sa cellule. Maintenant qu'il la voyait au grand jour, il lui sembla que son visage ne lui était pas inconnu. Voyant qu'elle ne disait rien, il prit la parole :

-Bon, vous voilà bien ennuyée à présent. Vouloir venir discrètement à Tyrus, et provoquer une telle pagaille, voilà qui ne va pas de pair. Bref, vous essayez toujours de jouer la petite demoiselle innocente, mais avec moi, sa ne marche pas. Sous vos airs enfantins, vous avez l'air de bien cacher des choses...Voyez vous, je suis l'homme militaire le plus important de l'Empire et pourtant, je n'ais plus tirer l'épée contre le Mal depuis bien longtemps. Je m'ennuie à mourir... Quand à vous, vous pouvez peut être m'aidez pour quelques problèmes à résoudre, mais avant tout, je veux savoir qui vous êtes. En plus, on a tout le temps, dit-il, tout en souriant.

Konrad fit les cent pas dans la pièce, attendant une quelconque réponse de la jeune inconnue, du moins, peut-être pas si inconnue que ça...

Eilinel écouta calmement l'homme parler, bien sur elle le connaissais par son nom, il était connu dans tout l'empire, mais il y avait autre chose, il évoquait chez elle un souvenir dont elle ne parvenait pas à se souvenir ...

Elle savais qu'il ne servirait à rien de lui mentir, il y avait très peu de gens dans l'empire qui auraient été capables de se douter de la vrai nature d'Eilinel ou de détecter un espion, néanmoins cet homme était de ces exceptions qui entouraient sagement les plus haut fonctionnaires de l'empire.

Il était aisé de distinguer que l'Homme avait reçu une formation poussée, il avait l'étoffe d'un meneur d'hommes, sa démarche sa voix calme mais ferme et son apparence austère en disaient plus long sur lui que n'importe quel discours ne l'aurait pu.
L'Homme ignorait encore beaucoup de choses sur Eilinel mais il en savait suffisamment pour qu'elle n'ait pas besoin de lui expliquer la raison de sa venue ...

Ignorez-vous vraiment la raison de ma venue ? ou voulez vous simplement juger de mes capacités à vous mentir ? Je sais qui vous êtes, et nous nous serions rencontrés tôt ou tard je pense, pour être claire je cherche à dispenser mes services pour l'Empire.
dit-elle d'un ton calme
Qui je suis n'a que peu d'importance, vous savez déjà tout ce que vous avez besoin de savoir sur moi pour le moment.
Pour les services dont vous parlez, tout dépend de quels services il s'agit, je n'exerce ni sur les enfants ni sur les vieillards ... sauf exceptions ...
Maintenant si vous avez autre chose à me proposer je vous écoute.

Elle attendit la réponse avec attention, ne laissant rien transparaitre de ses emotions.

Konrad écouta attentivement la jeune femme s'exprimer, regardant par la fenêtre. Une fois qu'elle eut fini, il se retourna. Cette femme lui plaisait, elle semblait sortir de la rue, mais en vérité, elle connaissait le respect et le silence, telle une noble de la cour. Voyant qu'elle patientait calmement qu'il réponde, le capitaine reprit la parole :

-Apparemment, vous êtes venu ici pour chercher du "travail"...Mais quand est-il de votre vie en dehors de ce travail ? Dans cette ville, vous ne survivrez pas très longtemps, si vous passez plusieurs nuits dehors, malgré votre détermination apparente...Je peux vous offrir le logis en ces lieux.

A cette offre, la demoiselle n'avait même pas tressailli. Et pour sa sérénité, Konrad commençait à l'apprécier.

* Non, cette femme ne peut pas être née de la rue* pensa t-il.
Ses attraits, presque familiers, le perturbait. Cette femme, il l'avait déja vue, et bien des fois, il y a fort longtemps. Sinon, comment se faisait-il qu'elle pouvait raviver autant les souvenirs de Konrad ? Ils avaient tout deux leurs petits secrets, ça, le Capitaine le savait. Il se pencha vers elle, les mains sur le bureau :

-Bien évidemment, cette offre n'est pas un ordre. Je ne vous forcerais pas à rester ici. Vous êtes libre, bien entendu. Mais il se peut que bien des choses se passent, si vous restez ici...Quand aux services que vous pouvez remplir, sachez que vous avez ici, à la cour, de quoi vous "occuper"...

Il se remit alors tranquillement à la fenêtre, attendant la réaction de la jeune femme assise derrière lui...

Eilinel écoutait posément l'homme parler, il disait vrai, elle avait pu aisément survivre dans des villes de moyennes importance, même dans les ruelles douteuses de certaines, mais dans une capital ce serait moins aisé d'autant qu'elle ne connaissait aucunement les lieux ...Ce n'était pas pour autant qu'elle admettrait a mots ouverts qu'il avait raison sur le sujet. Elle était toutefois interloquée par la proposition, mis a part pour quelques travaux qu'il y avait certainement à faire à la cour, elle ne voyait pas bien la raison pour laquelle il lui proposait le logis.

- Bien ! Si vous avez du travail ici, alors je suis disposée à le remplir, je ne suis pas regardante sur le type de "travail" en question, du moment que chacun respecte sa parole ...
Dit-elle calmement.

*Il aurait été stupide de refuser* Se disait-elle tout en cherchant à déterminer d'ou venait ce sentiment étrange que l'homme provoquait chez elle, elle l'avait croisé, elle le savait, mais cela devait être il y a bien longtemps car la jeune femme était plutôt physionomiste de nature, c'était la première fois que sa mémoire lui faisais défaut. Il n'était toutefois pas opportun d'aborder le sujet si rapidement, elle laissât donc ses pensées de côté et lui répondit toujours avec le même calme :

- Au demeurant je vous suis fort reconnaissante pour votre proposition d'hébergement, et j’y consens.
Elle inclina la tête d’un geste léger en signe de remerciement. Puis lui demanda :
-J’aimerai par ailleurs savoir ce qu’il en est de l’affaire de l’auberge …
*enfin si l’on peut appeler ça une auberge …* se dit elle en souriant interieurement.

La jeune femme accepta l'offre de Konrad, et demanda par la suite à avoir des nouvelles de sa petite mésaventure à l'auberge. Konrad la renseigna :

-Eh bien l'homme qui fut arrêté avec vous est toujours emprisonné, mais, faute de preuves, on ne pourra pas le garder bien longtemps dans nos cellules. Bon, pour l'instant, je vais vous faire un rapide tour du propriétaire, si vous voulez bien me suivre...

Le Capitaine s'approcha de la porte et invita la jeune femme à le suivre. Il l'emmena tout d'abord à une porte proche de son bureau, et lui indiqua que c'était ici qu'elle vivrait :

-Voila votre chambre. Il vaut mieux pour vous que vous dormiez ici, car en bas, il y a une partie de l'armée. Ce sont tous des baroudeurs, mes plus fidèles, mais je ne peux vous promettre qu'une jeune demoiselle telle que vous puisse se balader sans crainte devant ces hommes, qui ne connaissent que les batailles, dit-il en souriant.

La pièce était tout aussi modeste, telle que le bureau de Konrad. Il y avait une légère bibliothèque, un grand lit accueillant, et le minimum de meubles. Il continua la visite et l'ammena en bas, devant une cour.

-Voici, la cour où s'entraîne la plupart des soldats, moi y compris. Vous pouvez vous entraîner ici, si vous le désirer, mais je ne pense pas que les entraînements plutôt guerriers vue ici ne vous convienne.

Ils traversèrent la cour. A leur passage, tous les hommes disaient : Capitaine, en posant le poing sur la poitrine, ou baissant légèrement la tête en signe de respect.
Konrad l'emmena ensuite devant une grande porte. Il l'ouvrit sur une large pièce, remplie de tables et de chaises, avec un grand brasier fumant au milieu.

-Voici une pièce, disons, indispensable, la cantine. Ici, toutes les personnes, de n'importe quel niveau de noblesse ou de grade que se soit, mangent à la même table que les simples soldats. Car, c'est en vivant au sein même de ses troupes, qu'un capitaine apprend à se faire respecter au mieux. Vous pouvez aller manger maintenant, si vous le désirer. A ce moment de la journée, il n'y a pas grand monde, vous y serez tranquille. Bon je vais vous laissez manger et vous promenez. Venez me voir d'ici une ou deux heures, j'ai à faire...Nous parlerons ensuite de ce qui vous interesse... fit Konrad en rigolant, laissant la jeune femme seule devant la cantine.

Il retraversa la cour et sortit par une porte. Il devait allez voir quelqu'un, rapidement...

Eilinel avait été surprise parla dernière réaction de Konrad, qu'a t'il dit qui pouvait bien être drôle ... étrange homme que voila ...

Elle allât s'asseoir et juste à ce moment un commis de cuisine lui apporta une ration sans même qu'elle ait pu dire quelque chose, certainement l'homme avait il entendu la conversation.
Elle mangea avec appétit et fût agréablement surprise par la qualité de la nourriture servie.
*Il n'est pas étonnant que ces soldats soient aussi serein et combatifs, un bon soldat n'est il pas un soldat au ventre plein et estimé par ses supérieurs ...*

L'endroit commençait a plaire à la jeune femme, le peu qu'elle en avait vu lui plaisait, mais elle ne pouvais s'empêcher de rester méfiante, peut-être étais-ce dans sa nature ...

Une fois son repas fini, elle sorti de la cantine et monta jusqu'au rempart qui surplombais le corps de garde et la tour de garde, la vue y était panoramique, pas un seul quartier de la ville ou une seule colline alentour ne pouvais échapper à la vue des gardes sur les remparts, c'est ce qui faisait de Tyrus l'une des villes les mieux protégées parmi les différentes capitales de ce monde.
L'air frais porté par un vent léger faisait du bien au visage de la jeune femme, mais il était temps de redescendre dans sa chambre. Elle redescendit l'étroit escalier qui l'avait mené jusqu'aux remparts, traversa la cour où les soldats s'entrainait toujours avec assiduité tant à l’arc qu’a l’épée, elle entra par la porte vers le long couloir qui menait à sa chambre.
Une fois entrée dans la chambre elle regarda plus en détail les meubles qui s'y trouvaient, un lit qui semblait accueillant, une petite table et une penderie en chêne. Mais ce qui attira l'œil de la jeune femme c'était la bibliothèque, elle était a moitié vide et les livres qu'elle contenait semblait usés par les âges. Eilinel avait appris a lire avant même son arrivée sur les côtes de l'empire, comme beaucoup d'autre choses elle ne se souvenait pas de la façon dont elle avait appris à lire. Elle pensa alors un long instant à ses origines se demandant qu'elle avait pu être sa famille pour qu'elle ait la chance de savoir lire ...

Sortant de ses pensées elle étudia plus en détail les livres : Histoire de l'empire, Tyrus capitale marchande et militaire, Maniement basique des armes, et d'autres manuels tactiques.
*Il est fort intéressant de voir une armée s'intéresser à la connaissance tactique par les livres. Il y a bien des peuples qui devraient en faire autant.* se dit-elle.
Les lieux commençaient à lui devenir familiers et presque chaleureux bien que vides. Le soleil commençait à se faire haut, il était donc l'heure d'aller voir Konrad, la jeune femme sorti de la chambre et parcourir les quelques êtres qui la séparaient du bureau de Konrad, elle frappa calmement à la porte et attendit une réponse ...

Comme il était prévu, Konrad se trouvait dans son bureau quand Eiliniel frappa au montant, et elle, était à l'heure, précisement. Konrad lui dit simplement d'entrer, avant de déclarer :

-J'apprécie votre ponctualité jeune femme, vous auriez fait une parfaite émissaire de l'Empire. Bon passons aux choses sérieuses, si vous le voulez...

Le jeune capitaine invita l'espionne à s'asseoir face à son bureau. Tandis qu'elle s'asseyait, Konrad regardait tranquillement par la fenêtre. Quelques instants plus tard, il se détourna du soleil, s'asseyant à son tour. Il fixa longuement la jeune femme, avant de commencer à parler :

-Bien. Comme vous le savez, votre petit "accrochage" à l'auberge vous a fait mettre en prison, du moins temporairement, avant que je ne vous voie. Vous savez aussi que vous n'êtes pas la seul à être emprisonné, après cette histoire. L'homme va être relâché aujourd'hui, et c'est là que j'ai besoin de vous...

Il arrêta quelques temps la discution, le temps de bien réfléchir à ce qu'il allait dire, et laisser à la demoiselle le temps de bien comprendre. Puis, il reprit :

-Voila donc votre première mission, si on peut appeler ça comme ça. L'homme appartient à une bande organisée, ça nous le savons. Vous avez d'ailleurs aperçut à l'auberge quelques éléments de cette bande. Elle cause beaucoup de tort aux aubergistes du coin, les obligeant à accepter leur protection, bien que cela ne soit pas utile, contre une grosse somme d'argent. Les aubergistes qui ont dit non on vu leurs auberges saccagées, et des membres de leurs familles ont eu de sacrés ennuis...

S'arrêtant une nouvelle fois, pour laisser le temps à l'espionne de prendre conscience de la gravité de la situation, il reprit peu après, arrivant à la partie délicate :

-Le dernier espion que nous avons envoyé à leur trace s'est fait repéré par cette bande, et à eut de gros problèmes, je ne vous en direz pas plus...Vous m'avez l'air très bien formé dans l'art de passer inaperçu, aussi, je ne vous oblige pas à participer à la grande opération qui consistera à coincer une bonne fois pour toute cette bande organisée, mais j'ai besoin de vous, du moins, pour cette fois...Quand dites-vous ?

Konrad attendit calmement une réponse de la jeune femme, car il s'avait que cela pouvait provoquer un choc d'apprendre autant de choses en si peu de temps, bien que cette petite espionne avait la tête sur les épaules. Tout à coup, après avoir dévisagé la jeune femme à nouveau, une parole des plus étranges lui échappa :

-Dans tous les cas, faites gaffe à vous... dit-il en se ravisant juste après.

Il se détourna vers la fenêtre, faisant mine de la laisser réfléchir, et se mit à se morfondre en lui-même. Pourquoi ce soudain élan de compassion envers cette inconnue, lui qui la connaissait depuis quelques temps à peine... Bien que, au fond de lui, Konrad savait que c'était faux, tant d'envie de la protéger, cela n'était possible que par un certain lien entre eux, bien que impossible à identifier ou à comprendre...

* Esperons qu'elle n'ait pas pris en compte ma dernière parole, il ne faut pas hâter les choses, car il n'y a peut-être rien... *

Il se retourna vers elle, tout souriant, attendant sa réponse. Konrad se remit à faire les cents pas...

La jeune femme venait d'écouter patiemment le Capitaine parler, enregistrant au fur et a mesure les informations qui lui parvenaient pour en tirer la meilleure stratégie à adopter, une mission pour le moins surprenante.
Eilinel qui par nature ne laissait pas déborder ses sentiment, eut tout de même un froncement de sourcil à la dernière phrase du Capitaine .

*Etrange ... j'ai déja entendu ça avant*.songeat-elle. *Nous verrons ça plus tard ...*
Elle se refocalisa sur les informations de la mission à venir. La proposition était tentante et habile, mais la mission n'était pas des plus simple, elle se remémora les évènements de l'auberge... Elle avait pu mémoriser l'ensemble des visages, la plupart de hommes ivres ne la reconnaitrait pas aujourd'hui, mais il y avait deux hommes un peu moins ivre avec eux à l'auberge ...

*Bah ... avec une autre tenue et un peu de poudre ça devrait passer* se dit-elle en souriant.

Ca ne serait pas la première fois qu'elle changerait son apparence, il lui fallait simplement trouver des vêtemens adéquats car elle n'avait avec elle que ce qu'elle portait.
Elle réfléchit brievement puis lui répondit toujours avec le même calme:

J'aimerai en savoir un peu plus sur le contenu, quel genre d'informations voulez vous, des habitudes quotidiennes, des noms, des lieux ? Quoi qu'il en soit j'accepte ... mais j'aimerai savoir les limites de ma mission, ce que je peut faire ou ne pas faire ... Vous voyez au cas ou ça tournerait mal, avec quel degrés suis-je autorisé à me défendre ... Ce genre de choses. J'aurais aussi besoin, si toutefois c'est possible, d'une tenue qui passe un peu plus inaperçu chez des malfrats ... enfin vous voyez ce que je veux dire ! Quelquechose qui inspire confiance.

Eilinel attendit patiemment une réponse du Capitaine, mais la dernière phrase levait encore chez elle ds interrogations.

*Il y a des choses que je devrais éviter de montrer avant d'en savoir plus* se dit-elle en songeant à sa cicatrice. *Je ne sais pas sur quel chemin ça pourrait me mener ...*

Konrad écouta attentivement la réponse de la jeune femme, et à la fin de sa phrase, il lui répondit :

-Bon, ce qu'il me faut c'est des lieux de rencontres de cette bande, et aussi certaines habitudes. Essayer de connaître tout et n'importe quoi, mais ne prenez pas de risques inutiles...Les lieux qu'ils fréquentent le plus, les habitués de ces lieux, des noms, des statuts, tout ce que vous pouvez connaître ou entendre m'intéresse.

Il se remit debout avant de poursuivre :

-Quand à vous, si vous avez un problème, vous pouvez vous défendre, bien entendu. Je ne peut vous interdire de tuer, car dans certains cas, on est obligé de le faire à vrai dire, mais éviter au maximum le massacre, fit-il tout en souriant. Vous m'avez l'air discrète, donc je ne crains pas grand chose...Quand à votre habillement, allez à la salle d'armes, dites que vous venez de ma part, et prenez dans les divers habits, ceux qui vous plaisent. Heureusement que nous n'avons pas que des armures, car nous aurions été bien embêté...

Konrad s'approcha d'elle, puis se détourna vers la porte, l'ouvrant et invitant Eilinel à sortir de la pièce. Celle-ci se leva, et juste avant qu'elle ne sorte, il lui dit :

-Je ne peux que vous souhaitez bonne chance...Je compte sur vous, mais faites attention. A plus tard...

Un garde l'invita à la suivre, pour l'emmener à la salle d'armes. Konrad la regarda partir, puis se détourna et rentra dans son bureau...

(hrp: je pense que tu peux faire un autre sujet pour cette mission, sa sera plus pratique, car je pense que sa n'a plus rapport à "Arrivée aux portes de la ville" ^^)